Emportés par La Nèhe

Samedi dernier, l’harmonie a joué à l’Atrium pour sa Sainte-Cécile, devant un public conquis

C’est une habitude, victime de son succès, la Sainte-Cécile de l’orchestre de l’harmonie La Nèhe se joue à guichets fermés. Samedi dernier, la vague musicale a emporté le public dans un voyage riche et étourdissant à travers les époques.
Une date reportée Initialement prévu le 14 novembre, le concert avait alors été reporté en raison des attentats du 13, comme expliqué par le président Pascal Lacouture. « Il était important pour tous de venir jouer le répertoire préparé et nous avons voulu conserver sur le programme la date du 14 novembre avec une pensée émue pour les victimes des attentats. Succédant aux thèmes du film, de la voix, de l’Amérique du Sud, le thème est cette année celui du plaisir de retrouver ce répertoire et reprendre des morceaux qui nous sont chers. » Guidée de main de maître par le charismatique Jean Garein, et par Franck Loubère pour « Paco Campillo », l’harmonie a donné dans l’ex
cellence. À l’entrée festive avec le paso « Marta Agustin » décliné avec fougue, l’orchestre a sublimé des morceaux clés de « L’Arlésienne », de l’impétueuse « Marche des Rois » à « La Farandole » originale rendant hommage au génie de Bizet. Les sonorités de Birdland accompagnés par Franck et Gilles ont donné la note jazzy. Un concert éclectique marqué par l’émotion, comme pour « Schindler’s list » avec le solo de Paul Hourdillé au violon. Un concert haut en couleur affichant la performance pour le difficile « The Incredible ». Commencé en délicatesse par un solo de Claire à la flûte, le « Boléro » de Ravel a créé la surprise, rythmé par Théo à la caisse claire. La voix, celle de Jean-Marie, a fait vibrer le gospel. Cette Sainte-Cécile avait une saveur particulière, témoignant d’un niveau musical de qualité, d’un bel esprit et d’une énergie à tous les niveaux, que le public a savourés et applaudis d’un même élan. Isabelle Chambon

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