Sainte Cécile 2017

L’orchestre d’harmonie La Nèhe a donné ses concerts de la Sainte-Cécile, samedi, à guichets fermés. À l’Atrium, le président, Pascal Lacouture, et le chef, Jean Garin, ont joué un numéro de duettistes parfaitement « mis au point », en prélude. Inattendue, originale et drôle, avec une « impro maîtrisée », l’entrée sur scène des 82 acteurs s’est réalisée par pupitre. Toujours pédagogue, Jean Garin a apporté, tout le long du concert, le détail historique – subtil et parfois croustillant –, juste pour se mettre dans l’ambiance. « D’année en année, le fil conducteur de cette fête s’est effiloché, jusqu’à se rompre », a expliqué le président, et, in fine, ce répertoire des plus éclectiques a fait mouche auprès d’un auditoire conquis d’avance. Nous voilà bringuebalant dans la diligence, cô
toyant cow-boys et apaches, pour une plongée dans le far west de « l’Oregon » de Jacob de Haan. La suite est allée crescendo, avec l’éblouissante ouverture du « Barbier de Séville ». Frank Loubère a pris le relais pour diriger « El Torico de la Cuerda », avec un solo très pur de Jérôme à la trompette.
En apothéose Les néhéistes ont alors déroulé la Voie royale (« Camino Real »), dans une prestation puissante et généreuse, ému le public avec « Mission »
et Morricone, sublimés par un solo de la hautboïste Agnalys. Que dire du « Shaker song », sinon qu’il fut dynamique et endiablé, avec la complicité de Sabine, au chant, et Baptiste, au saxo alto. Et encore « Le Vol du bourdo », au vibraphone : une prouesse bluffante de Mathieu. Une « Fiesta » très jazzy de Chick Corea a achevé en apothéose cette fête brillante, audacieuse, fulgurante, noble, qui a honoré le bel esprit et le haut niveau musical de l’orchestre d’harmonie dacquois. Isabelle Chambon

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La vague néhéiste a déferlé avec virtuosité sur l’Atrium