Article Ste Cécile Nèhe 2018

LA NEHE A ETE MAGISTRALE

C’est une habitude, samedi, la Sainte-Cécile de l’Harmonie La Nèhe s’est jouée à guichets fermés. La vague musicale a emporté le public dans un voyage éclectique, brillant, émouvant, respectueux et étourdissant. Cette partition de dix titres, techniquement difficile, délivrée d’une façon magistrale était un vrai challenge pour ces musiciens capables du meilleur, et des solistes d’exception, avec moins de deux mois pour la préparer.
Guidé de main de maître par le charismatique Jean Garin, et Franck Loubère pour Gallito l’orchestre a donné dans l’excellence. L’ouverture de Giuletta degli spiriti de Nino Rota a donné le ton…. Exécutée avec l’emphase voulue par « celui qui, pour son centenaire, mériterait bien le Panthéon américain », Léonard Bernstein, dixit Jean Garin, l’Ouverture de Candide a apporté l’originalité. On a apprécié le saxo solo de Franck sur le Spain jazzy du grand Chick Corea. La suite fut magistrale avec Palindromia Flamenca, servi avec une virtuosité époustouflante par Gilles Garcia à la guitare classique, Franck sublime au saxo soprano, Théo au cajon et Pascal en ouverture à la trompette : grandiose ! Le temps de déguster les gourmandises musicales de Suspiros de España, les musiciens se lancent avec une aisance maîtrisée dans la Toccata et Fugue de Bach : une audace réussie ! Encore une pépite avec Children of Sanchez servie au bugle par Michou (Michel Etchenique), un duo de saxos, Franck et Robinson au sax alto et Baptiste, corniste olympien. Le mambo final de West Side Story a fait trembler les gradins. Et oh surprise ! Jesús Garisoain Iribarren, sous-chef de la Pamplonesa a dirigé Deva, le bis de ce concert en faisant participer le public. Cette Sainte-Cécile avait ce soir une saveur particulière, témoignant d’un bel esprit et d’une énergie à tous les niveaux, que le public a savourés et applaudis d’un même élan.

Isabelle Chambon (Sud-Ouest)

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